La Fondation Villa Seurat vous recommande l’exposition de Lyndi Sales à la Galerie Maria Lund, « Un jour j’ai trouvé un papillon arc-en-ciel ».

VERNISSAGE : samedi 26 janvier, 17h-20h

 

Le titre de l’exposition reprend un commentaire publié sur le forum d’un jeu virtuel dont on atteint le but  – trouver l’Utopia – via l’attribution de points pour avoir repéré des papillons dans des paysages urbains désolés.

Si l’insecte est symbole de la métamorphose, de l’éclosion à l’épanouissement en beauté, l’arc-en-ciel fait référence à une réalité immatérielle, splendide et fugace, à un désir qui ne pourra s’assouvir. Il suggère un pont entre deux éléments de nature différente tels que les mondes physique et spirituel. Ainsi, « Un jour j’ai trouvé un papillon arc-en-ciel » convoque – avec poésie et simplicité – l’instant unique, l’expérience, le souvenir, le rêve…

 

Composition d’une hormone qui fait aimer, structure d’un cristal et de son parallèle parmi les étoiles, deep web et mandalas : Lyndi Sales emprunte à l’imagerie scientifique et technologique comme aux représentations symboliques. Elle interroge, juxtapose, regarde, rêve pour confronter frayeurs et fascinations, émerveillement et horreur. Par ses œuvres en deux ou trois dimensions, l’artiste repousse les frontières du visible pour accéder à une meilleure compréhension du monde. Son exploration des réalités sociétales s’accompagne d’une quête spirituelle.

Depuis des années, elle puise une partie de son inspiration dans la recherche spatiale de pointe tout en se nourrissant de la pensée bouddhiste. Naviguant entre microcosme et macrocosme, entre tangible et immatériel, nombre de ses œuvres cherchent à donner forme aux dualités lumière/obscurité, masculin/féminin, vie/mort. Désir d’équilibre, de visions et d’utopies voire d’autres mondes possibles, l’univers de Lyndi Sales est profondément marqué par son environne-ment : une réalité sud-africaine de tous les contrastes, où se côtoient notamment innovation et détresse matérielle.

Son langage est celui du beau, telle la beauté captivante du papillon qui incarne la mutation possible.

 

 

ê t r e   –   r e g a r d e r

 

Notre rapport au monde commence dans notre propre corps. « Outil premier », sa constitution détermine nos capacités de perception et d’interaction avec « l’extérieur ». La vue, dans toute sa complexité fonctionnelle et psychologique, est depuis longtemps au cœur de l’œuvre de Lyndi Sales qui interroge son propre regard dans et sur le monde : fonctionnement de l’œil*, visions du cosmos** et de la société***, la drogue et la religion comme moyens d’accéder à une vision élargie****. Ce besoin de voir plus loin est sans doute aussi né d’une tragédie personnelle : la perte de son père dans le crash non élucidé d’un avion, sujet de sa première exposition en France. Ainsi In transit (2009) était marquée par les notions de fragilité, de hasard et de renaissance.

Le vécu, une expérience, un besoin ou un fait sont toujours à l’origine des œuvres de l’artiste.

* Audience, installation présentée au Bon Marché Rive Gauche, 2014
** Uhuru (signifiant « liberté » en Swahili), installation crée pour la Biennale de Venise, 2011
*** Onthology, installation présentée dans Surveillance passive, Galerie Maria Lund, 2011
**** Moth to a flame, installation présentée à Art Paris, 2015

 

c h e r c h e r   p o u r   s e   c o n n a î t r e

 

A sa manière, le monde scientifique permet de regarder plus loin, de pénétrer ce qui nous échappe.

Fruit des échanges avec les chercheurs à la Texas A&M College of Engineering, le phénomène physique de la traversée du mur de son par un avion et l’espace fragmenté laissé par son passage ont inspiré à Lyndi Sales la création de l’œuvre murale monumentale Chaos and flow, love and fear (2018).

Le code du génome humain est à l’origine de la tapisserie Human genome dont la composition en cercles concentriques rappelle les mandalas, symboles de l’évolution et l’involution de l’univers. Le cercle, motif récurrent chez l’artiste représente l’entièreté, l’accomplissement, l’unique, la résonnance. Il dit aussi les liens entre le grand tout et la modeste place qu’y occupe l’individu, entre le monde rationnel de la science et le monde spirituel.

 

L’exploration du lien est également perceptible dans les collages Pituitary gland (Hypophyse) et Oxytocin : I’m addicted to you (Ocytocine – je suis accro). Respectivement « glande maîtresse du corps » et hormone qui favoriserait les interactions sociales, hypophyse et ocytocine sont évoquées dans une forme crystalline, rayonnante, aux couleurs particulièrement lumineuses.

Dans de grands formats de carton découpés au laser intitulés Love and fear (Amour et peur) Lyndi Sales établit un parallèle entre les zones d’énergies cosmiques et celles circulant entre les êtres. Elle y superpose les registres de la physique quantique – attraction gravitationnelle et expansion, matière et énergie noires – aux sentiments humains d’attraction et de répulsion.  Matrices-réseaux aux trames complexes, tantôt organiques, tantôt rectilignes, denses ou frêles, les surfaces de ces oeuvres sont saturées de couches d’une multitude de couleurs – autant de strates d’émotions diverses et de leurs contraires.

 

r ê v e r   e n   p r o f o n d e u r

 

Une nuit, un rêve inspiré par une visite des Catacombes de Paris emporte Lyndi Sales vers un monde nouveau d’utopie, de connectivité, d’amour, de tristesse et d’abandon. Expérience transcendantale ou voyage provoqué par une drogue ? Laissée perplexe, l’artiste s’interroge et donne forme au rêve dans un ensemble de tapisseries brodées à la main (A place where I found moments of … : Catacomb dream map). Ici, constructions, labyrinthes, modèles et symboles sont juxtaposés. La cartographie ainsi créée présente des similitudes avec sa série de dessins inspirés par une vision aérienne des transformations causées par l’activité minière en Afrique du Sud.  Les Erosion drawings relatent le destin précaire des Zama-Zamas, mineurs illégaux fouillant les mines abandonnées dans l’espoir d’y trouver de l’or.

L’œuvre éponyme de l’exposition présente quant à elle un tissage où la trame centrale s’épand en lignes sinueuses. Déviations libres, elles évoquent la navigation sur le web ou dans les jeux virtuels où le navigateur/le gamer finit par faire des découvertes au-delà de son champ de recherche. Au même titre que l’inconscient dans le rêve, la descente dans le monde du web entraîne des glissements et contiguïtés surprenantes. Lyndi Sales nous rappelle que les mondes parallèles – virtuels ou oniriques – sont aussi des lieux d’élargissement du réel.

 

Partant du spécifique pour tendre vers l’universel, Lyndi Sales explore structures fondamentales et symboles à travers une diversité de cultures et de champs de connaissance. La forme, le medium et la technique choisis sont tout autant porteurs de sens que le sujet traité.
Chance, espoir, transformation, chaos, harmonie, mouvement, observation, quête d’amour et d’infini… L’œuvre rhizomique de Lyndi Sales est de tous les registres pour englober et montrer que l’impermanence et la fragilité sont des conditions fondamentales. Un jour j’ai trouvé un papillon arc-en-ciel visite la plurivocité d’un tout et propose une vision unitaire de l’existence.

 

p a r c o u r s

 

Lyndi Sales est largement exposée depuis plus de quinze ans (Etats-Unis, Europe, Australie, Asie et Afrique du Sud). En 2011, elle représentait l’Afrique du Sud à la 54ème Biennale de Venise.

Son travail fait partie d’un grand nombre de collections prestigieuses : The National Gallery of Art, Washington ; New York Public Library, NYC; Library of Congress, Washington DC ; McGill University, Montréal ; Arthur and Matta Jaffe Collection, Florida Atlantic University ; Jack Ginsberg artist book collection, Afrique du Sud ; Ernst & Young, ABSA, Telkom, Afrique du Sud et Red Bull, Autriche. En France, l’œuvre de Lyndi Sales est représentée dans les collections du FRAC Normandie Rouen et de la Fondation de la Société Générale.

Lyndi Sales a par ailleurs répondu à nombre de commandes monumentales pour des clients privés et publics : installation de pierres pour Norton Rose à Johannesburg en 2012, Satellite telescope pour l’University of Cape Town en 2013), une installation pour Facebook (Johannesburg, 2017) et l’œuvre murale Chaos and flow, love and fear pour Texas A&M College of Engineering (Brian, 2018).

La Galerie Maria Lund a accueilli trois expositions personnelles de l’artiste (In transit – 2009 ; Passive surveillance – 2012 ; Lumière préternaturelle – 2014) et a présenté ses œuvres dans de nombreuses foires (KIAF – Séoul, 2017 ; Art Paris, 2015 ; Art on paper – Bruxelles ; 2013 ; Drawing Now – Paris, 2011 ; Chic dessin – Paris, 2010).

Durant l’été 2014 son installation Audience était exposée au Bon Marché Rive Gauche, Paris.

 

 

Pour un complément d’information, merci de contacter : Maria Lund ou Elise Debacker

GALERIE MARIA LUND    48 rue de Turenne - 75003 Paris
tél.+33 (0)1 42 76 00 33     port.+33 (0)6 61 15 99 91

e-mail  : galerie@marialund.com www.marialund.com
facebook     instagram